Les épreuves du baccalauréat 2016-2017 démarrent ce mercredi 7 juin. Quelque 130280 candidats passeront ces épreuves.
Dans ce cadre, le ministère de l’Education a prévu un nombre de dispositions pour lutter contre la triche. Il s’agit de réduire le nombre de candidats par salle d’examen mais surtout de placer des appareils de brouillage des signaux et assurer 600 appareils de lutte contre la fraude électronique qui couvrent tous les centres d’examen.
En effet, cette année la traque aux portables et aux « kits » de tricherie s’intensifie avec la généralisation du système de brouillage à tous les centres d’examen. L’année dernière, certains centres n’ont pas été couverts par ces systèmes de brouillage électronique.
Rappelons qu’au mois de mars dernier, le directeur général des examens au sein du ministère de l’Education, Omar Ouelbani avait révélé que le ministère appliquera pour la première fois dans l’histoire du concours une nouvelle technologie pour faire face à la fraude.
Le ministère n’a, jusque-là, utilisé que les petites antennes de brouillage des communications et de la navigation internet via les portables. L’efficacité limitée desdits dispositifs s’explique par le problème juridique que pourrait entraîner un brouillage qui s’étendrait jusque dans le périmètre des centres d’examens.
Il est à signaler que les cas de fraude par le biais des nouvelles technologies (GSM, oreillette bluetooth, smartwatch, lunettes équipées de caméra et d’écrans virtuels, stylos intelligents…), posent de réels problèmes aux examinateurs et surveillants, en Tunisie comme en France où 515 candidats ont été épinglés en 2014 sur près de 680.000 candidats.
Environ 220 actes de tricherie ont été recensés lors des différents examens de la session principale du baccalauréat 2016. En 2015, il y a eu 208 cas . On ne peut pas comparer ces chiffres à ceux des années 2013 et 2014, quand le phénomène n’était pas contrôlable, mais une vingtaine de candidats avaient écopé de peines de prison avec sursis en 2014. En 2010, il y avait à peine une dizaine de cas.
Notons que l’Observatoire Tunisien de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique poursuit sa campagne nationale de sensibilisation contre la fraude aux examens et le plagiat littéraire. Un numéro vert 80102222 a été mis en service afin de dénoncer les cas de fraude et de plagiat.