Le directeur général des forêts au ministère de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, Habib Abid, a déclaré que depuis le début du mois de juin, environ 165 incendies se sont déclenchés sur 456 hectares.
Les plus graves ont été enregistrés notamment à Kairouan, Sejnane (gouvernorat de Bizerte) et Béja, a-t-il ajouté à l’agence TAP, soulignant que le nombre d’incendies a régressé de 50%, par rapport à l’année dernière.
Selon lui, 90% des incendies sont accidentels : »Il s’agit d’agriculteurs qui n’entretiennent pas leurs tracteurs ou leurs moissonneuses batteuses, lors de la moisson ou encore d’actes inconsidérés, comme c’est le cas d’ouvriers qui préparent le thé ou jettent des mégots de cigarettes, lors des travaux agricoles ou encore, d’agriculteurs qui incendient les chaumes », a-t-il expliqué.
« Les incendies peuvent également, se déclencher, accidentellement, dans le cas où des étincelles atteignent les plantes, lorsque les femmes qui vivent dans les régions forestières, préparent le pain traditionnel (Tabouna), distillent du romarin ou encore font la collecte des graines de pin d’Alep (les cônes collectés sont stockés près d’un four traditionnel creusé à même le sol. Au contact de la chaleur, les cônes gonflent, s’ouvrent et libèrent les graines de «zgougou») ».
Habib Abid a ajouté le taux de couverture forestière au niveau national est relativement bas (8%). « On peut arriver à un maximum de 15%. Déjà dans notre stratégie 2015/2024, on vise atteindre 12% de couvert forestier », a expliqué le responsable.
