Le taux de famine dans le monde ne cesse de s’accroître, souligne un nouveau rapport des Nations Unies.
En 2016, le nombre de personnes chroniquement sous-alimentées dans le monde a atteint les 815 millions, contre 777 millions en 2015, indique le rapport.
Avec ses 1,2 million de personnes mal-nourries (soit 3,5% de la population), le Maroc présente le taux le moins élevé de la sous-alimentation en Afrique du Nord, suivi par l’Egypte (4,5%), l’Algérie (4,6%), et la Tunisie (5%).
« Plusieurs études ont identifié les prix élevés des produits alimentaires en tant que facteur contributif possible, parmi d’autres, qui ont déclenché les protestations de fin 2010 et au début 2011, d’abord en Tunisie, puis dans l’autre Proche-Orient et Pays d’Afrique du Nord.
Tous les pays du « printemps arabe » sont des importateurs nets d’aliments, ce qui veut dire que les habitants étaient très vulnérables au pic mondial des prix de nourriture de 2008 et 2011.
Combiné avec un taux élevé de chômage, cela s’est traduit par une augmentation continue du coût de la vie, perçue comme une insécurité alimentaire dans la région », note le rapport.
Contradiction des chiffres ?
Selon un rapport élaboré par le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Union africaine et de l’Afrique (NEPAD), basé sur des études réalisées en 2015 et 2016, sur les 54 pays africains, seuls la Tunisie, l’Algérie et le Maroc ont des niveaux de famine bas.
A la tête du classement publié en juillet, on retrouve la Tunisie, pays africain avec le niveau de famine le plus bas, suivie par l’Algérie et le Maroc.