Le président du parti Al-Irada, Moncef Marzouki, a appelé, ce jeudi 2 novembre 2017, les forces démocratiques et les défenseurs des droits et des libertés à organiser le 27 janvier prochain des manifestations pacifiques sous le signe « Touche pas à ma Constitution ».
Il a accusé le pouvoir en place de « vider la Constitution de son contenu de manière visant à bloquer la tenue des élections municipales et à œuvrer, dès à présent, à falsifier les prochaines échéances électorales », rapporte l’agence TAP.
Lors d’une rencontre avec la presse au siège de son parti à El Menzah 6, Marzouki a parlé d’une « crise politique étouffante », estimant que le pouvoir en place a, clairement, pris pour cible la Constitution afin « de la vider de son contenu ».
Cela se manifeste, a-t-il dit dans les tentatives d’exercer une mainmise sur les médias publics pour les assujettir, la non installation de la Cour constitutionnelle et les conflits qui existent au sein de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) de manière à jeter le doute sur son indépendance et sur la crédibilité des résultats de toute échéance électorale.
« L’appel à la tenue d’élections anticipées ne trouvera pas un écho favorable face aux tiraillements que connaît l’instance électorale et le blocage de l’organisation des élections municipales », a lancé Marzouki qui appelle les forces démocratiques à « se soulever et à se préparer, dès à présent, afin d’avancer des alternatives face à la situation actuelle pour 2019″.
