Dans une interview accordée à la chaîne d’information française LCI, le Chef du gouvernement, Youssef Chahed a déclaré qu’en matière de terrorisme, la Tunisie est passée d’une phase défensive à une phase offensive, ajoutant que l’Etat a énormément dépensé en matière d’équipement sécuritaires et de formation des troupes.
« La Tunisie dispose aujourd’hui d’une expérience importante dans le renseignement et la lutte contre le terrorisme. Et bien évidemment, la coopération internationale est très importante à ce sujet », a-t-il ajouté.
Concernant le rôle de la France dans la Tunisie post-révolution, Chahed a souligné qu’il s’agit d’un partenaire stratégique qui « a soutenu la Tunisie avant et après le 14 janvier 2011 » et qu’il est possible de « hisser davantage les relations économiques au niveau des relations politiques ».
Quant aux manifestations observées durant le mois de janvier, le responsable tunisien a déclaré : « Si nous avons réussi sur la transition démocratique, nous avons moins réussi sur la transition sociale et économie. ».
« Si la loi de finances a suscité autant de controverse c’est parce que le gouvernement tient bon à réduire les déficits et l’endettement qui a explosé durant les premières années après la révolution », a-t-il expliqué. « Il y a de la grogne sociale en Tunisie chez les jeunes. Je les comprends. C’est à nous, responsables politiques, de faire que l’économie crée plus d’emplois. »
Au sujet du chômage, Chahed a rappelé que la Tunisie souffre d’un « chômage de cadres ». « J’ai présenté depuis deux jours tout un programme pour l’emploi des jeunes et pour l’emploi des cadres pour tenter de faire baisser le chômage d’ici 2020 », a déclaré le Chef du gouvernement.
« Le niveau d’éducation est élevé, les femmes sont libres en Tunisie, c’est une démocratie, tout y est, maintenant, c’est le moment de la relance économique », a-t-il conclu.