Suite à un conseil ministériel tenu hier, samedi 3 mars, le gouvernement a décidé de poursuivre en justice toute personne, ou partie, impliquée dans le blocage de la production du phosphate.
Le conseil a également décidé de suspendre tous les recrutements aux centres de production de phosphate et les résultats des concours jusqu’à la reprise normale de la production et du transport du phosphate.
Les parties concernées ont été chargées « de déterminer les responsabilités et le ministre de la justice d’entreprendre les mesures immédiates pour des poursuites judiciaires à l’encontre de tous ceux qui violent la loi et entravent délibérément la production et le transport du phosphate », note un communiqué de la présidence du gouvernement.
Le conseil ministériel restreint a réitéré « l’engagement du gouvernement à accélérer le rythme de développement et diversifier la base économique du gouvernorat de Gafsa en mettant en œuvre tous les programmes de développement, en étudiant et mettant en vigueur de nouveaux projets de développement au profit du gouvernorat dont le ministre des finances est chargé d’en assurer le suivi ».
Pertes énormes
Il faut noter que la Tunisie a perdu près de deux milliards de dollars ces dernières années en raison d’une baisse des exportations de phosphate suite aux manifestations répétées à Gafsa.
Selon le PDG de la CPG l’arrêt de transport du phosphate a engendré d’énormes pertes, soulignant que celles ci sont estimées à 400 milliards par an et précisant que la CCPG n’a engendré aucun revenu en janvier.
Un arrêté portant établissement et actualisation de la liste des sites de production et des installations sensibles et vitales déclarés zones militaires interdites est paru dans le dernier numéro du Journal officiel de la République tunisienne (JORT) daté du 27 novembre 2017.