L’incendie ayant ravagé, dans la nuit du jeudi 8 mars, le dortoir du lycée secondaire de Sabela dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, était, bel et bien, un acte criminel.
Le ministère de l’intérieur a indiqué dans un communiqué publié hier vendredi 9 mars 2018, que quatre filles, âgées de 16 à 17 ans et résidant dans ce foyer, ont avoué avoir provoqué cet incendie.
“Après interrogatoires, les quatre filles ont reconnu avoir acheté du carburant et des allumettes avant d’incendier le foyer après 2h00 du matin en déversant le produit sur des matelas inutilisés et les bruler”, précise le communiqué, cité par l’agence TAP.
On indique que ces filles ont justifié leur acte criminel par leur volonté d’imiter les incendies survenus dans d’autres établissements éducatifs “pour exprimer leur mécontentement des conditions d’hébergement dans le foyer”.
Elles ont été placées en garde à vue après consultation du ministère public avant de les traduire en justice pour “incendie volontaire d’un local habité”.
Rappelons-le, l’incendie en question s’est déclaré, dans la nuit du jeudi au vendredi 9 mars 2018, au foyer pour filles au lycée de la délégation de Sabela dans le gouvernorat de Sidi Bouzid. Avant d’être maîtrisé, l’incendie a ravagé les deux tiers de l’établissement sans faire heureusement de victimes.
Il faut rappeler que durant ces dernières semaines, une dizaine d’incendies se sont déclarés dans des espaces éducatifs et dans des internats et ce dans différents gouvernorats. Le ministère de l’Education avait annoncé l’ouverture d’une enquête en collaboration avec les ministères de l’Intérieur et de la Justice pour dévoiler les circonstances et les responsabilités des incendies survenus, récemment, dans des internats.
Le 6 mars dernier, le ministère de l’Intérieur a annoncé que quatre élèves ont été arrêtés pour leur implication dans l’incendie perpétré dans l’internat de garçons d’un collège de la délégation de Sbikha, gouvernorat de Kairouan.
