Une journée de colère a été organisée hier, samedi 10 mars, par les agents et cadres de Tunisair qui ont pris part à une réunion d’urgence avec les structures syndicales de la compagnie aérienne afin de dénoncer l’accord de ciel ouvert (Open sky) signé entre le gouvernement et l’Union européenne.
Le président de l’union régionale du travail de l’Ariana, Mohammed Chabi a déclaré à la TAP qu’il existe un plan orchestré pour céder Tunisair et l’affaiblir à travers cet accord qui permettra à de nombreuses compagnies aériennes internationales de transporter des passagers au détriment de Tunisair qui connaît des difficultés structurelles et logistiques.
Le responsable a appelé le gouvernement à suspendre l’accord de ciel ouvert et à mettre le dossier de cette compagnie sur la table des négociations pour améliorer les conditions de ses employés et rompre définitivement avec la sous-traitance.
Une grève générale en vue ?
De son côté, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Slaheddine Selmi a déclaré qu’une grève générale et des sit-in pourront avoir lieu, afin de pousser le gouvernement à revoir l’accord de ciel ouvert et rompre avec la sous-traitance.
Tunisair doit, selon lui, être préservée en tant qu’institution publique et locomotive pour le reste des institutions nationales.
Selmi a appelé le gouvernement à ne pas se conformer aux diktats du Fonds monétaire international appelant à la cession des institutions publiques vitales