Le Tribunal militaire de Tunis a émis, hier mercredi 14 mars 2018, un mandat de dépôt à l’encontre de l’ancien ministre de l’Intérieur Najem Gharsalli, dans le cadre de l’affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
Une brigade spéciale a été chargée d’appliquer cette décision juridique et s’est déplacée vers son domicile, mais ce dernier était introuvable, selon les informations de Shems FM.
Sur les ondes de la même radio, maître Saber Bouattay, l’un des avocats de l’accusé, a indiqué que l’état de santé de son client ne lui permet pas de se présenter à la justice, un certificat médicale l’atteste, selon ses dires.
Ce même avocat a assuré qu’il s’agit d’une affaire politique expliquant que le mandat de dépôt a été émis suite à la réunion des signataires du “Document de Carthage”, faisant allusion que la guerre contre la corruption s’est transformée en un instrument politique.
Maître Saber Bouattay a espéré que son client ne sera pas arrêté.
Mohamed Najem Gharsalli, avait été convoqué, par le juge d’instruction au tribunal militaire permanent de Tunis, en tant qu’accusé, et ce dans le cadre d’une affaire de complot contre la sûreté de l’Etat intérieure et extérieure.
Notons que l’immunité du magistrat Mohamed Najem Gharsalli, avait été levée le 2 janvier 2018 et ce à la demande du tribunal militaire.
La justice militaire avait demandé le mois dernier au Conseil de lever l’immunité du juge Mohamed Najem Gharsalli, ancien ministre de l’Intérieur et ancien ambassadeur de Tunisie au Maroc.
Le Procureur général de la direction militaire avait indiqué le 3 novembre dernier que Najem Gharsalli avait été entendu par le juge d’instruction en tant que témoin en sa qualité d’ancien ministre de l’Intérieur sur fond de l’affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat impliquant l’homme d’affaires Chafik Jarraya.
Rappelons que Gharsalli avait été entendu le 24 août, par le juge d’instruction au tribunal militaire de Tunis, et ce dans le cadre de l’affaire en question.