Devant la fixation autoritaire des prix du lait par l’administration, sans considérer pleinement les prix de revient réels de ce produit, la crise est en train de couver dans ce secteur.
On se souvient qu’il y a peu, une crise avait secoué la filière du lait à cause de la surproduction. Cette fois, une nouvelle crise est en train de voir le jour à cause de l’inadaptation des prix de revient au marché.
De plus, les centres de collecte qui faisaient la fierté de la Tunisie et avaient permis notre autosuffisance laitière connaissent de grandes difficultés à cause du manque d’entretien.
Pire, la perte de valeur du dinar a entraîné un renchérissement des aliments destinés au bétail et des difficultés financières croissantes pour les producteurs.
En conséquence, de nombreux cas de vente à prix cassé des vaches laitières sont en train d’être constatés alors que l’on parle également d’exportation sauvage de ces vaches vers l’Algérie.
La crise couve dans le secteur et risque d’être précipitée par l’incapacité à dialoguer et négocier entre les syndicats de producteurs laitiers et une administration aux exigences parfois léonines.
