Le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, a énoncé les nombreux problèmes et difficultés auxquels font face les élevés surdoués, soulignant que le département œuvrera à former des éducateurs dans les système public et privé afin d’encadrer ces enfants, à partir de l’année scolaire prochaine.
Il a indiqué, dans une déclaration accordée à Mosaique fm, que le but de cette décision est d’améliorer le repérage de cette catégorie d’élèves, dont le nombre est estimé à des centaines voire des milliers en Tunisie.
Hatem Ben Salem a déploré le départ de 8 élèves tunisiens surdoués vers des écoles étrangères en 2013, et ce pour passer l’examen du baccalauréat à l’âge de 14 ans, soulignant la nécessité de garder ces enfants en Tunisie et de fournir toutes les conditions nécessaires pour les faire réussir.
La moitié des enfants surdoués ont des difficultés d’apprentissage
En 2016, le professeur en pédopsychiatrie, Asma Bouden, avait indiqué qu’en Tunisie, environ la moitié des enfants surdoués rencontrent des problèmes d’apprentissage.
Ces problèmes rencontrés sont généralement liés à l’inadéquation de leur fonctionnement cognitif à la pédagogie scolaire. En d’autres termes, c’est tout le programme pédagogique « classique » qui ne sied pas à ces petits surdoués.
Selon Mme Bouden, les enfants surdoués consultent le plus souvent pour des problèmes d’ennui scolaire et, même, de dépression liés à des problèmes relationnels avec les camarades de même âge.