Le sit-in d’El Kamour se poursuit. Face à la non application de l’accord d’El Kamour signé en juin 2017 par le gouvernement, avec la médiation de l’UGTT, les jeunes d’El Kamour ont décidé de protester de nouveau.
Le 19 décembre dernier, des protestataires ont occupé les locaux du gouvernorat de Tataouine. Ce mouvement avait ravivé le souvenir d’El Kamour et les jeunes ont alors décidé de reprendre leur sit-in.
Neuf sit-inneurs parmi les jeunes d’El-Kamour ont en effet entamé, depuis mercredi 8 janvier 2020, une grève de la faim, a affirmé Tarek Hadded, porte-parole du sit-in d’El Kamour.
Un mouvement de protestation qui a été entamé il y a dix jours. Ces protestataires ont même adressé une lettre au président de la République revendiquant la mise en œuvre de toutes les clauses de l’accord d’El Kamour conclu avec le gouvernement le 16 juin 2017.
L’accord avait, à l’époque, réussi à rétablir l’ordre dans la région et permis un retour à la normale de l’activité pétrolière, après que le gouvernement avait promis la satisfaction des revendications brandies.
Cet accord prévoit en effet une allocation de 80 millions de dinars pour un fonds de développement et d’investissement dédié au gouvernorat de Tataouine, le recrutement de 1500 chômeurs au sein des sociétés pétrolières et 500 autres à la société de l’environnement, la poursuite de l’enquête sur la mort d’Anouar Sakrafi, un jeune manifestant percuté par un véhicule de la Garde nationale, et l’ouverture des dossiers de corruption dans la région.