Le Sénat américain (Chambre haute du Congrès américain) a adopté, le 27 février dernier, une résolution (Résolution 506) sur proposition des sénateurs Christopher Murfy (Démocrate) et Lyndsay Graham (Républicain) qui prévoit d’instaurer un dialogue entre les Etats-Unis et la Tunisie en vue de conclure un accord de libre-échange.
En d’autres termes, il s’agit d’entamer des négociations pour conclure un accord de libre-échange, indique la Résolution 506. « Les États-Unis devraient lancer des négociations avec la Tunisie en vue de mettre en place un accord de libre-échange », peut-on lire.
Le texte de la Résolution évoque la lutte contre la corruption engagée par la Tunisie, les réformes économiques, la réduction du déficit budgétaire, etc…. Et un accord de libre-échange entre la Tunisie et les Etats-Unis est une occasion d’approfondir ces réformes.
Selon la Résolution 506, « le Sénat considère que la Tunisie s’est engagée dans une transition démocratique depuis la révolution de 2011 et dans une réforme de son économie ».
Il considère que « les Etats-Unis et la Tunisie partagent les mêmes valeurs que sont le respect des droits de l’homme, la démocratie et l’État de droit. A ce titre, le gouvernement tunisien qui s’est engagé à lutter contre la corruption et à accroître la transparence doit continuer à travailler en vue d’atteindre ces objectifs importants ».
Le texte estime que « le gouvernement tunisien a mis en œuvre un certain nombre de réformes économiques visant à encourager l’entrepreneuriat et le développement des petites entreprises, et a adopté de nouvelles lois sur l’investissement, les partenariats public-privé. Il a également entrepris des réformes pour réduire son déficit budgétaire en réduisant les dépenses publiques, etc… »
Le texte de la résolution souligne également « qu’une démocratie dynamique, stable et prospère au Moyen-Orient et en Afrique du Nord est dans l’intérêt des États-Unis attendu que l’évolution politique de la Tunisie est une source d’inspiration pour les citoyens d’autres États aspirant à mettre en place la démocratie ».
Cependant, « la Tunisie continue de faire face à de graves menaces en termes de sécurité de la part de groupes extrémistes violents opérant à l’intérieur du pays ainsi que dans les pays voisins. Considérant qu’en juillet 2015, les États-Unis ont désigné la Tunisie comme un allié majeur non-membre de l’OTAN et que le gouvernement tunisien a engagé une part importante de son budget dans les ministères de la Défense et de l’Intérieur pour la lutte contre le terrorisme au cours des dernières années, aux dépens du développement économique et social, elle est désormais confrontée à des défis économiques, notamment une inflation élevée et un chômage élevé, en particulier chez les jeunes tunisiens et les diplômés ».
« Les États-Unis sont déterminés à poursuivre leur partenariat économique avec la Tunisie alors que son gouvernement entreprend des réformes pour transformer son économie afin de répondre aux aspirations de tous ses citoyens, un engagement plus étroit avec la Tunisie par le biais de négociations commerciales encouragerait des réformes encore plus importantes en Tunisie et renforcerait sa capacité à moderniser et développer davantage son économie ».