Les vacances du printemps avaient été avancées au jeudi dernier sur ordre du ministère de l’Education pour faire face à la propagation du coronavirus en Tunisie. Une décision qui a été félicitée par les parents des élèves qui commençaient à paniquer notamment avec l’enregistrement de plusieurs cas de contamination sur le sol tunisien.
Mais ce qui est intriguant, c’est qu’en dépit de cette décision à même de limiter la propagation de ce virus notamment dans le milieu éducatif, les cours particuliers se poursuivent toujours dans les domiciles des enseignants et ailleurs, ce que constitue une violation de ces dispositions.
En effet, nous apprenons que plusieurs élèves, dont notamment ceux qui devraient passer cette année leur baccalauréat, continuent de suivre des cours particuliers dans les domiciles des enseignants dans les différents gouvernorats et notamment dans le Grand-Tunis. Le ministère de l’Education ne s’est pas prononcé, jusque-là à cet effet, mais il faut rappeler que ce genre de cours est d’ores et déjà interdit en Tunisie.
A l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité nationale tenue lundi 9 mars, au palais de Carthage, le ministre de la Santé, Abdellatif mekki avait annoncé que les vacances scolaires ont été avancées au jeudi 12 mars courant. Il avait expliqué que cette décision a été prise en raison de la préoccupation des citoyens par l’évolution du coronavirus bien que la situation ne nécessite pas de suspendre les cours.
Les cours particuliers sont interdits sur tout le territoire du pays. En mars 2019, le ministère de l’Éducation avait annoncé que les délégations régionales ont été appelées à d’activer les procédures de suspension immédiate du travail contre toute personne impliquée dans la présentation de cours particuliers en dehors des établissements scolaires.
En septembre 2019, et dans le cadre de la présentation de la rentrée scolaire 2018-2019, le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, avait annoncé la mise en place d’équipes d’inspecteurs relevant de la direction financière du ministère de l’Education publique qui auront toute la latitude de se déplacer et traquer les enseignants qui donnent des cours particuliers et enfreignent ainsi la loi.