L’entretien téléphonique de Rached Ghannochi avec le chef du Gouvernement d’entente nationale de Libye Faiz Sarraj à l’occasion la reprise de la base stratégique d’Al-Watya, proche des frontières tunisiennes continue de faire couler de l’encre. On reproche d’ailleurs au président de l’Assemblée des Représentants du Peuple d’avoir enfreint les coutumes diplomatiques tunisiennes.
Sept partis politiques tunisiens à savoir Attayar el-Chaâbi (le courant populaire), le parti des Travailleurs, le Mouvement Tunisie de l’avant, le Parti socialiste, le Parti national démocratique socialiste, el-Qotb, et le mouvement baâth ont émis, un communiqué conjoint, pour condamner les agissements de Rached Ghannouchi.
Pour les signataires du communiqué, « Rached Ghannouchi outrepassé les institutions » en les impliquant dans le conflit libyen. Ces partis accusent même Rached Ghannouchi, « d’œuvrer au bénéfice de l’organisation des frères musulmans, et ses positions ne reflètent que l’intérêt de cette confrérie ».
A cet égard, les partis en question ont appelé le président de la République à réagir en tant que premier responsable de la politique étrangère du pays et à réponde aux positions du président de l’ARP.
Le Gouvernement d’entente nationale de Libye avait annoncé sur sa page Facebook, que suite à la reprise de la base stratégique d’Al-Watya, proche des frontières tunisiennes de la part des forces du gouvernement d’entente nationale, le président du Conseil présidentiel, Faiz Sarraj, a eu, mardi 19 mai 2020, un entretien téléphonique avec le président de l’Assemblée des Représentants du Peuple, Rached Ghannouchi.
Le Gouvernement d’entente nationale précise que Rached Ghannouchi a félicité Faiz Sarraj suite à cette victoire militaire et suite à la récupération de cette base, « de retour dans le giron de la légitimité », comme il s’est informé sur l’évolution de la situation en Libye
Lors de cet entretien, Rached Ghannouchi a affirmé qu’il n’y a aucune solution militaire au conflit libyen, insistant sur la nécessité d’un retour au processus politique, ajoute la même source, indiquant que la Tunisie est directement affectée par tout ce qui se passe en Libye.