Le ministre des droits de l’homme, des relations avec les instances constitutionnelles et la société civile, Ayachi Hammami, a annoncé que le Chef du gouvernement Elyes Fakhfakh a lancé ce vendredi 19 juin 2020 les procédures de cession de ses parts au sein d’une société qui offre ses services à l’Etat.
Une situation qui était vivement critiquée mais surtout illégale, selon le président de l’Instance nationale de la Lutte contre la Corruption (INLUCC), Chawki Tabib qui a expliqué que détenir des actions dans une société qui traite avec l’Etat est considéré comme un conflit d’intérêts.
« Aujourd’hui Fakhfakh est un homme politique et pour lui l’avenir de la Tunisie et le travail qui l’attend sont plus importants que les parts. Il a donc décidé de les abandonner et de prendre les mesures nécessaires à cet égard. » a ajouté Ayachi Hammami.
Rappelons que l’INLUCC a envoyé, hier (jeudi 18 juin 2020), une correspondance au chef du gouvernement à ce sujet.
Elle a fait savoir que la question tombe sous le texte de loi 2018-46 relatif à la déclaration du patrimoine et des intérêts et la lutte contre l’enrichissement illicite et le conflit d’intérêts, expliquant « qu’un ministre, député ou chef du gouvernement se trouvant dans une situation de conflit d’intérêts, doit faire un choix, celui de ne plus traiter avec l’Etat ».