La Tunisie commémorera, ce vendredi 26 juin 2020, la Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture, comme c’est le cas chaque année à travers le monde.
En cette Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture, le bilan du phénomène tortionnaire en Tunisie est en demi-teinte à l’heure où on attendait beaucoup de la justice transitionnelle, indicateur clé de la volonté de l’Etat d’enrayer les pratiques tortionnaires et l’impunité.
Plusieurs organisations de la société civile signataires se félicitent pour la publication du rapport de l’Instance Vérité et Dignité au Journal Officiel de la République Tunisienne. La vérité se dévoile progressivement au fil des témoignages des victimes, témoins et parfois accusés, mais les obstacles procéduraux et politiques entravant les procès sont toujours de taille, expliquant qu’à ce jour, aucun jugement n’ait encore été rendu.
La violence institutionnelle persiste et continue de bénéficier d’une solide impunité témoignant de l’absence d’une véritable volonté politique pour poursuivre les crimes de torture et les mauvais traitements.
C’est dans ce contexte préoccupant que s’inscrit la commémoration de cette journée internationale. Une occasion pour les organisations signataires de réaffirmer avant toute chose le besoin impérieux de soutenir la justice transitionnelle, car :
– Rendre justice aux victimes, c’est rendre justice au peuple tunisien et à son histoire, car on ne construit pas l’avenir d’un pays sur l’oubli et l’impunité.
– Reconnaitre les torts, établir les responsabilités, réparer les victimes sont indispensables pour obtenir la réconciliation !
– Comprendre les violations du passé afin de prendre des mesures qui garantissent leur non-répétition et aident à tourner la page pour en ouvrir une nouvelle où est inscrit : Plus jamais ça !
