L’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) a exprimé, samedi, son « rejet catégorique » de la position du président de la République, Kais Saied, défavorable à d’égalité successorale.
L’ATFD a qualifié la lecture du principe d’égalité faite par le président de la République dans son discours du 13 août courant qu’il a prononcé à l’occasion de la Fête nationale de la femme et du 64ème anniversaire du code du statut personnel, de « réactionnaire ».
Selon L’ATFD, cette lecture « rejette les dispositions de la Constitution et vise à courtiser le réservoir électoral des courants obscurantistes et hostiles à l’égalité à l’intérieur et à l’extérieur du pays », rapporte l’agence TAP.
L’ATFD a encore estimé que le rejet de l’égalité dans l’héritage « reflète une compréhension limitée de la réalité des femmes et de la société », affirmant que « la revendication de l’égalité successorale sera toujours brandie comme une exigence non négociable qui n’accepte pas d’atermoiement, étant l’un des piliers des droits socio-économiques ».
L’Association féministe a réitéré son engagement à « poursuivre la lutte pour parvenir à l’égalité complète et effective, en vue d’éliminer la discrimination et pour garantir la pleine citoyenneté dans les sphères privée et publique ».
Lors d’une cérémonie tenue jeudi 13 août à l’occasion de la journée nationale des femmes, le président de la République Kais Saied s’est montré clairement contre le principe de l’égalité successorale, car pour lui « le texte coranique est clair et ne permet aucune interprétation ».
« Le conflit sur l’égalité successorale n’est pas innocent, l’égalité des droits économiques et sociaux entre la femme et l’homme est beaucoup plus importante », a-t-il dit.
Il a dans ce sens expliqué, que le principe d’héritage dans l’islam n’est pas fondé sur l’égalité formelle mais plutôt sur la justice et l’équité.