L’état de délabrement de nos écoles publiques n’est un secret pour personnes. Mais au-delà de cet état général il y a pire : l’absence d’eau potable dans certaines de ces écoles !
Ce vendredi 25 décembre 2020, le chargé de mission au cabinet du ministre de l’Education, Lassaad Chouchane a tiré la sonnette d’alarme. Il a révélé des chiffres alarmants concernant l’accès des établissements éducatifs à l’eau potable.
Il s’avère qu’en 2020, ce sont 461 écoles qui souffrent toujours de problèmes d’approvisionnement en eau potable et qui n’ont donc pas accès à l’eau, mettant les élèves dans des conditions déplorables.
Selon lui, ce sont 401 de ces écoles qui nécessitent une intervention urgente, en priorité pour les sanitaires, puis pour le classes et les toitures pour une enveloppe globale de 32 millions de dinars.
Sauf que le problème est plus profond. Selon l’ancien ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, plus de 4000 écoles souffrent de problèmes au niveau de leur infrastructure et nécessitent de considérables investissements pour y mener des travaux d’aménagement et de rénovation.
Dans le même ordre d’idées, son prédécesseur, Néji Jalloul évoquait en 2016, la nécessité de débloquer 700 millions de dinars pour la restauration et la rénovation des établissements scolaires à travers tout le pays, appelant au passage la société civile et les entreprises à soutenir le ministère de l’Education pour atteindre ce but.
Lassaad Chouchane a d’ailleurs abordé la question en indiquant qu’après coordination avec la présidence du gouvernement, 138 interventions dans des écoles ont été effectuées jusqu’à présent, notamment, grâce à l’aide d’une vingtaine de compagnies d’assurance et de 34 institutions bancaires.
Il a également évoqué le lancement d’une campagne nationale pour l’entretien des établissements d’enseignement, le 30 décembre 2020 avec le soutien de certaines composantes de la société civile et d’entreprises.