Actuellement, la production des sociétés tunisiennes ne suffit plus pour répondre à la hausse considérable de consommation d’oxygène médical. Si pour le moment, l’oxygène médical ne manque pas en Tunisie pour lutter contre les insuffisances respiratoires provoquées par le Covid-19, les autorités commencent à s’inquiéter.
En effet, la Tunisie s’est tournée vers l’importation d’oxygène médical notamment de la part de l’Algérie pour appuyer ses réserves, d’autant plus que le marché local n’est plus en mesure de répondre à la demande.
Le directeur des structures de santé au ministère de la Santé, Nawfal Somrani, a averti, hier vendredi 30 avril, que « les Tunisiens risquent de se trouver confrontés à une catastrophe sanitaire sans précédent si la Tunisie sera incapable de s’approvisionner depuis l’étranger après l’épuisement des quantités disponibles de la production nationale d’oxygène.
Dans une déclaration accordée à l’agence TAP, le responsable a averti que les hôpitaux sont confrontés à une situation difficile en raison d’une consommation élevée d’oxygène en réponse à la demande croissante dans le cadre de la prise en charge des patients atteints de la Covid-19, notant que les prestataires privés d’oxygène ont atteint leur production maximale.
Il a déclaré que ces fournisseurs ont récemment commencé à importer de l’oxygène de l’étranger pour le vendre au ministère de la Santé, soulignant que cette situation nécessitait vendredi l’acquisition urgente d’une quantité d’oxygène en provenance d’Algérie via un fournisseur tunisien.
Pénurie d’oxygène en RD Congo, files d’attente devant les hôpitaux au Venezuela, spéculation sur les prix au Pérou, marché noir au Brésil. Depuis des semaines, l’oxygène, vital pour sauver des malades du Covid en détresse respiratoire, manque dans beaucoup de pays dits « à faible revenu ou à revenu intermédiaire », notamment en Amérique latine et en Afrique, mais aussi en Inde, selon l’OMS.