Le limogeage du président de l’instance Nationale de Lutte contre la corruption, Imed Boukhris, a fait couler beaucoup d’encre. Limogé par Hichem Mechichi, le juge Imed Boukhris décide de briser le silence.
En effet, dans une déclaration accordée au quotidien le Maghreb, le juge s’est opposé à la décision de son limogeage affirmant qu’elle est purement politique.
Il a accusé l’actuel gouvernement de vouloir normaliser avec la corruption et qu’ il est devenu une entrave à ce plan qu’il faut supprimer.
Imed Boukhris a expliqué dans ce sens qu’en Tunisie, il existe des connexions entre le système de corruption et les cercles de gouvernement. « Je crains pour la Tunisie, à cause de ces décisions visant le peuple », a-t-il conclu.
La Présidence du Gouvernement a annoncé la nomination de Imed Ben Taleb Ali à la tête de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), succédant ainsi à Imed Boukhris.
En réponse, l’ONG I Watch a fustigé la nomination du juge Imed Ben Taleb à la tête de l’INLUCC appelant le chef du gouvernement à revoir sa décision.
I Watch rappelle dans ce sens quelle avait porté plainte contre ce juge pour atteinte a l’administration et infraction aux dispositions en vigueur.
Le président de la République, Kais Saied, a reçu, dans la soirée du lundi 7 juin 2021, le chef de l’instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) démis de ses fonctions plus tôt dans la journée, Imed Boukhris. Au cours de cette rencontre, Saied a estimé que Boukhris a été limogé pour avoir lutté contre la corruption et dévoilé plusieurs dossiers.