Le président limogé de l’instance Nationale de Lutte contre la corruption, Imed Boukhris, révèle, dans un entretien accordé au journal Al-Maghreb publié ce mercredi 9 juin 2021 que l’INLUCC a dévoilé plusieurs dossiers, dont ceux liés à la situation sanitaire.
Il révèle notamment que plus de 20 mille doses du vaccin AstraZeneca, réceptionnées par la Tunisie, ont vu leur date de péremption expirer le 31 mai dernier, soulignant que l’instance avait lancé une alerte à ce sujet.
Dans l’interview accordée, le juge Imed Boukhris accuse, par ailleurs, l’actuel gouvernement de vouloir normaliser avec la corruption.
Le cas des doses de vaccin dont la date de péremption est arrivé à expiration n’est pas propre à la Tunisie.
Au Canada, la date de péremption de 50 mille doses du vaccin AstraZeneca ayant expiré le 31 mai, a été prolongée d’un mois, les autorités canadiennes, assurant que cette extension est sans danger pour les personnes qui seront vaccinées avec ces doses.
Les autorités sanitaires canadiennes ont assuré que l’approbation d’un report de trente jours, du 31 mai au 1er juillet, « de la date de péremption de deux lots d’AstraZeneca, est fondée sur des données scientifiques probantes ».
Par ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait exhorte, en avril dernier, les pays africains à ne pas détruire les vaccins du Covid-19 dont la date de péremption est peut-être dépassée, leur demandant de les conserver et d’attendre de nouvelles directives.
De nombreux vaccins peuvent être utilisés jusqu’à 36 mois après leur fabrication, mais comme les vaccins Covid-19 sont très récents, il n’existe pas suffisamment de données pour prouver leur efficacité sur de plus longues périodes comme on ignore si un vaccin anti-covid reste inoffensif ou sera néfaste dans le cas où il est administré alors qu’il est périmé.
Comme tous les autres produits à usage médical, les vaccins ont une date de péremption et une durée de conservation fixées par le fabricant et approuvées par les autorités de réglementation.
Au regard de l’urgence liée à la pandémie de Covid-19, une première autorisation d’utilisation d’urgence d’un certain nombre de vaccins a été délivrée par des organismes de réglementation alors que seules les données d’une durée de conservation de six mois étaient disponibles.
La décision finale d’utiliser ou non les vaccins périmés revient donc aux autorités nationales de réglementation des médicaments.