Sur invitation de son homologue italien, Sergio Matarella, le président de la République Kais Saied, est arrivé, ce mercredi 16 juin 2021 à Rome pour une visite officielle de deux jours.
Accompagné par le ministre des Affaires « trangères, Othman Jerandi, Kais Saied a été reçu, à son arrivée, par le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, l’ambassadeur de Tunisie en Italie, Moez Sinaoui et une dizaine d’ambassadeurs arabes.
Lors de cette visite, le chef de l’Etat doit rencontrer le président de la République italienne et le président du Conseil des ministres, Mario Draghi en vue de « renforcer la coopération bilatérale dans divers domaines et à échanger les points de vue au sujet des questions régionales et internationales d’intérêt commun », indique un communiqué de la présidence de la République.
Mais cette visite sera surtout axée sur la migration irrégulière et la Libye. Cette question épineuse sera sans aucun doute au coeur des débats après la visite en Tunisie de la commissaire européenne pour les affaires intérieures, Ylva Johansson et de la ministre italienne de l’Intérieur Luciana Lamorgese, le 20 mai dernier.
Au cours de cette visite, elles avaient rencontré le président de la République, Kais Saied et le chef du gouvernement, Hichem Mechichi et la ministre italienne avait souligné l’engagement de son pays envers la Tunisie afin de relancer son économie après la pandémie de Covid-19 et de la soutenir en matière de développement régional et de création de postes d’emplois au profit des jeunes, afin d’endiguer la migration irrégulière.
La commissaire européenne pour les affaires intérieures, Ylva Johansson, avait alors fait savoir que l’UE tient actuellement des discussions avec la Tunisie et avec la Libye, pour un accord qui proposerait à ces deux pays une aide économique en échange d’un effort accru de leur part pour empêcher les migrants d’arriver en Europe.
Elle expliquait qu’en attendant une solution définitive et un partage des migrants entre pays européens, l’UE cherche à bloquer les départs vers l’Europe dans la mesure où l’Italie, principal pays où les migrants irréguliers débarquent, réclame depuis des années l’aide des autres pays de l’UE pour faire face à ces arrivées massives.
Elle veut y parvenir grâce à un accord avec la Tunisie, qui devrait être conclu d’ici la fin de l’année sachant que la Tunisie a toujours exprimé son refus catégorique d’installer sur son territoire, un centre d’hébergement pour les migrants étrangers qui se dirigent vers l’Europe.