Le président de la République Kais Saied a eu, ce lundi 26 juillet, un entretien téléphonique avec le secrétaire d’Etat américain aux Affaires étrangères Antony Blinken.
A cette occasion, le président Kais Saied a réaffirmé « son respect de la légitimité, des droits et des libertés », ajoutant que les décisions qui ont été prises interviennent en application de l’article 80 de la Constitution pour protéger l’Etat, préserver les instances constitutionnelles et réaliser la paix sociale.
Cité dans un communiqué de la présidence, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a souligné la disposition de son pays à continuer de développer les relations de partenariat dans divers domaines entre la Tunisie et les Etats-Unis et de renforcer les valeurs communes relatives à la protection de la démocratie et des droits de l’Homme.
Hier, la Maison Blanche a d’ailleurs exprimé sa position compte tenu de la situation en Tunisie. Selon un communiqué cité par Al-Jazeera, la Maison Blanche a estimé que « jusqu’ici, ce qui se passe en Tunisie n’est pas un putsch ».
L’administration US a annoncé que ses Affaires étrangères sont en train de suivre ce qui se passe en Tunisie notamment sur un volet légal, appelant tous les protagonistes à faire preuve de retenue et de calme et à opter pour le dialogue.
Le Département d’Etat US a annoncé avoir été en contact avec des représentants du gouvernement tunisien pour souligner que les solutions aux problèmes politiques et économiques de la Tunisie devraient être fondées sur la constitution et les principes de la démocratie, des droits de l’homme et de la liberté.
« Nous avons été clairs en exhortant toutes les parties à éviter de prendre des mesures qui pourraient étouffer le discours démocratique ou conduire à la violence. Nous sommes particulièrement troublés par les informations selon lesquelles les bureaux des médias ont été fermés et nous exhortons au respect scrupuleux de la liberté d’expression et d’autres droits civils », indique notamment un communiqué.
Rappelons que le Chef de l’Etat a décidé, dimanche 25 juillet, de geler les travaux du Parlement, de lever l’immunité de tous les députés, de limoger le Chef du gouvernement Hichem Mechichi et de prendre en main le pourvoir exécutif, conformément aux dispositions de l’article 80 de la Constitution.