La DG du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva a annoncé, lundi, 23 août 2021, que l’allocation de droits de tirage spéciaux (DTS) d’un montant de 650 milliards de dollars prend effet, ce qui permettra à un certain nombre de pays dont la Tunisie de renforcer leurs réserves de change et de réduire leur dépendance à l’endettement.
Elle a ajouté dans un communiqué, publié par le FMI, sur son site web, que cette allocation permettra de fournir des liquidités supplémentaires au système économique mondial, en complétant les réserves de change des pays et en réduisant leur dépendance à l’égard d’une dette intérieure ou extérieure plus coûteuse.
Les pays peuvent utiliser l’espace ainsi créé pour soutenir leur économie et intensifier leur lutte contre la crise du covid-19. Et de préciser que les DTS sont distribués aux pays au prorata de leurs quotes-parts au sein du FMI. Cela signifie qu’environ 275 milliards de dollars sont destinés aux pays émergents et aux pays en développement, dont 21 milliards pour les pays à faible revenu, ce qui représente jusqu’à 6 % de leur PIB pour certains d’entre eux.
Citant des sources de haut niveau, le journal La Presse avait annoncé que la Tunisie va recevoir une enveloppe de 700 millions de dollars, soit 1,9 milliard de dinars dans les prochains jours, de la part du FMI.
« Ce n’est pas un don, c’est une allocation DTS logée chez le Fonds au nom du pays. Si le pays bénéficiaire l’utilise, elle génère des frais. Ce n’est pas tout à fait un don et ce n’est pas non plus un crédit. C’est vrai que théoriquement, quand il y a une abondance de liquidités dans l’économie mondiale, le Fonds peut annuler des DTS. Cela ne s’est jamais fait auparavant, mais la possibilité existe. C’est vrai que la Tunisie n’aura pas à rembourser oui, à moins que le FMI ne décide un jour d’annuler des Droits de tirage spéciaux. Ce qui n’a jamais été fait, soit dit en passant. C’est une allocation qu’on peut utiliser auquel cas, cela génère des coûts de financement qui ne sont pas importants. Mais ce n’est pas un don non plus », a-t-on expliqué.