Plusieurs avocats ont déposé une plainte pénale auprès du procureur de la République contre l’ancien président Moncef Marzouki pour atteinte à la sécurité extérieure de l’État su fond de ses récentes déclarations.
Les avocats ont également appelé à l’ouverture d’une enquête contre Marzouki.
Marzouki avait en effet appelé les autorités de pays étrangères à compromettre le Sommet de la francophonie qui devrait avoir lieu, les 20 et 21 novembre prochain, sur l’île de Djerba et à ne pas soutenir « le coup d’Etat » en Tunisie.
Une large polémique a été induite par ces propos considérés hostiles. Dimanche dernier, le ministère des Affaires étrangères a condamné les déclarations et actions qu’il a qualifiées de « honteuses » de certaines personnalités politiques qui ont invité des parties étrangers à s’ingérer dans les affaires intérieures du pays.
En réponse, le Parti Harak Tounes al-Irada a confirmé que les propos de son président d’honneur et ancien président de la République, Moncef Marzouki, ont été sortis de leur contexte.
Pour sa part, l’ancien président de la République s’est dit fier d’avoir participé au report du sommet de la Francophonie prévue en novembre à Djerba.
« Je suis fier d’avoir participé à cela, on ne peut pas inviter des chefs d’Etat démocratiques dans un pays qui vient de connaitre un coup d’Etat, car de la sorte, on le soutient », a-t-il laissé entendre.