La Banque Mondiale (BM) a publié, ce mardi 25 janvier 2022 son bulletin de conjoncture relatif à la Tunisie. Selon le rapport, intitulé « Réformes économiques pour sortir de la crise », la reprise économique face à la crise de la Covid-19 devrait être lente, avec une croissance prévue de 3% en 2021.
C’est dans ce contexte que la BM préconise la mise en place de réformes structurelles décisives et l’amélioration du climat des affaires afin de « remettre l’économie tunisienne sur la voie d’une croissance plus durable, créer des emplois pour les jeunes et parvenir à une meilleure gestion de la dette publique ».
La hausse du chômage, dont le taux est passé de 15,1%, à 18,4% au troisième trimestre 2021, pèse sur cette reprise et a plus fortement touché les jeunes qui constituent une part croissante de la population, estime la BM.
« La faiblesse de la reprise en Tunisie a exacerbé la pression sur des finances publiques déjà en difficulté, le déficit budgétaire restant élevé à 7,6% en 2021, malgré une légère contraction par rapport à 2020 (9,4%) », mais il devrait poursuivre sa baisse pour se situer entre 5% et 7% du PIB en 2022-2023.
La BM estime toutefois que « la dette publique croissante de la Tunisie, sera difficile à financer sans la mise en place de réformes décisives des finances publiques et de l’économie », appelant à la nécessité d’améliorer l’environnement des affaires, pour assurer une croissance durable.
« Pour sortir de cette crise, la Tunisie doit adopter des réformes décisives visant à promouvoir le développement du secteur privé, stimuler la compétitivité et créer plus d’emplois, en particulier pour les femmes et les jeunes », a déclaré Alexandre Arrobbio, représentant résident de la Banque mondiale en Tunisie.
Selon lui, la dépendance du pays au tourisme et aux services de transport ; et la rigidité du climat des affaires, notamment les restrictions sur les investissements et la concurrence qui limitent la réallocation des ressources dans l’économie, freinent la reprise économique.