La dissolution du Conseil supérieur de la magistrature a fait écho à l’étranger. Si le G7 a publié un communiqué où il hausse le ton et réitère son attachement au processus démocratique en Tunisie, le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger a adressé un message à l’étranger dans une tentative de calmer la situation.
En effet, Othman Jerandi a affirmé, hier mardi, que la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) entre dans le cadre de la rectification du processus démocratique lancée le 25 juillet dernier conformément aux dispositions de l’article 80 de la Constitution puis du décret présidentiel n° 117 en date du 22 septembre 2021.
Il a expliqué, lors d’une réunion avec les ambassadeurs du G7 accrédités en Tunisie et la représentante du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme, que la décision du président de la République de dissoudre le CSM » ne cache pas, de quelque manière que ce soit, une volonté d’ingérence ou de contrôle du système judiciaire. Elle s’inscrit plutôt dans le cadre de la réforme du système judiciaire pour permettre de renforcer l’indépendance du pouvoir judiciaire et de surmonter les défaillances qu’il a connues « .
Il a indiqué qu' » Il s’agit également de tenir le pouvoir judiciaire à l’écart de la politisation qui, dans de nombreux cas, a entravé le cours de la justice et compromis le jugement d’affaires importantes comme l’assassinat des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi « , selon un communiqué publié mardi soir par le département des Affaires étrangères.
Othman Jerandi est revenu sur les mesures exceptionnelles décrétées par le président Kaïs Saïed » et qui constituent une réorganisation provisoire des pouvoirs « . Il a souligné, à cet égard, que les mesures qui ont concerné le Parlement, l’Instance nationale de lutte contre la corruption et le Conseil supérieur de la magistrature » ne visent pas l’existence des institutions en tant que telles, mais la manière dont elles étaient gérées et leur gouvernance « .