Mohamed Ali Boughdiri, secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), ne cesse de le répéter : Ce 25ème congrès de la centrale syndicale qui se tient actuellement à Sfax est illégal.
Mohamed Ali Boughdiri a indiqué, aujourd’hui dans une déclaration accordée à Mosaique fm, lors des travaux du congrès, que celui-ci est illégal et que « sa tenue aura des répercussions catastrophiques sur le fonctionnement de l’UGTT ».
Ce congrès qui enregistre 37 candidats à l’élection des membres du bureau exécutif, aurait pu ne pas se tenir, mais le tribunal de première instance de Tunis a rejeté, le 8 février dernier, la demande de suspension déposée par des syndicalistes.
Des dizaines de syndicalistes membres de l’UGTT, dont Lassaad Yaacoubi et Mohamed Boughdiri, avaient en effet présenté une initiative pour suspendre le congrès national de l’organisation syndicale sur la base de la récente révision de sa loi fondamentale, qui a suscité une large polémique.Mohamed Ali Boughdiri avait réitéré, le 10 février, son appel à reporter le prochain congrès électif de la centrale syndicale, estimant « qu’il faut garder la composition actuelle du bureau exécutif en attendant de trouver les solutions permettant d’unir tous les syndicalistes ».
Il avait également reconnu qu’il existe « des scissions au sein de l’UGTT résultant du non-respect de la loi fondamentale de la centrale syndicale » et considérant ainsi que le congrès de l’UGTT est illégitime.
Aujourd’hui, il a rappelé rappelé l’existence de divisions au sein de l’UGTT en raison du « coup de force » de quelques membres du bureau exécutif qui ne veulent pas quitter leurs postes.
Mohamed Ali Boughdiri porte un brassard noir suite aux agressions qui ont ciblé, hier, des syndicalistes qui ont protesté contre la tenue du congrès, a-t-il dit.
Rappelons que près de 620 participants et une trentaine d’invités, venus de pays maghrébins, arabes, africains et européens, ont été conviés au 25ème congrès de l’UGTT.
Lors de ce congrès, 37 candidats sont en lice pour les 15 postes du bureau exécutif national, 11 pour les 5 postes de l’instance nationale du règlement intérieur et 14 candidats pour les 5 postes de l’instance nationale de contrôle financier.