Le président de la République, Kais Saied, a présidé, ce jeudi 3 mars 2022, une réunion du Conseil des ministres, au cours de laquelle le débat a été axé sur la justice.
Rappelant la nécessité de poursuivre les mesures visant à assainir le pays et de bloquer toute tentative d’infiltration des institutions de l’Etat, Kais Saied s’est notamment exprimé sur les libertés et la justice équitable.
Plusieurs questions tournant autour de la justice et des libertés ont été soulevées. Le Chef de l’Etat a d’ailleurs critiqué l’arrestation, récemment, d’un délégué impliqué dans une affaire d’appel téléphonique. Une affaire qui, selon lui, ne nécessitait pas son emprisonnement.
« Ce délégué constitue-t-il vraiment une menace pour l’ordre public pour qu’il soit arrêté ? », a-t-il dit, s’interrogeant, au passage sur le fait que « plusieurs dossiers incriminant des terroristes et d’autres personnes sont enfouis depuis des années, dans les tiroirs des tribunaux » et soulignant que « malgré les preuves accablantes de leur implication, ces suspects, sont toujours en liberté et ne se font pas arrêter ».
Kais Saied a ainsi appelé les magistrats à respecter les droits et les libertés et à changer cette situation.
« Nous sommes pour une justice équitable (…) nous avons besoin de tribunaux qui rendent la justice dans le respect des droits et non pas d’une cour pour le règlement des comptes », a-t-il dit.
Kais Saied a également adressé un message à ceux qui « soulèvent la question des libertés en Tunisie et feignent de ne pas voir les diffamations sur les réseaux sociaux, les fonds suspects et les supplétifs des services de renseignement étrangers », rappelant à tous que nul n’est au-dessus de la loi.
Comme il a rappelé que « personne ne jouit d’une immunité à vie par le simple fait d’avoir occupé une fonction au sein de l’Etat », a-t-il souligné.