La Fédération internationale des journalistes a publié un communiqué, ce lundi 21 mars 2022, dans lequel elle exprime son inquiétude quant aux persécutions visant directement la liberté de la presse en Tunisie.
Elle exprime également son soutien total au journaliste Khelifa Guesmi de la radio Mosaïque FM et à ses collègues.
« Le président Saïed a le devoir de défendre la liberté de la presse et d’assurer la sécurité de nos collègues dans l’exercice de leurs fonctions. Nous ne pouvons tolérer que les journalistes continuent d’être pris pour cible, malgré les nombreux appels que nous avons déjà lancés aux côtés de notre affilié le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) », a déclaré le Secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger.
« Nous exigeons la libération immédiate de notre confrère et nous demandons encore une fois au président Saïed de rétablir un véritable espace de dialogue avec la profession », a-t-il ajouté.
Khelifa Guesmi est en garde à vue pour avoir refusé de divulguer ses sources d’information sur la base du décret-loi n° 115 régissant la profession journalistique, dans le cadre d’un article sur le démantèlement d’une cellule terroriste à Kairouan.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a plaidé, le 18 mars pour la « libération immédiate » du journaliste, appelant le procureur général adjoint à réviser sa décision et à se « référer uniquement au décret-loi n° 115 lorsqu’il est question de statuer sur des infractions de presse et d’édition. »
L’arrestation du journaliste Khelifa Guesmi, estime le syndicat, est « un nouvel épisode dans le musellement de la liberté de presse et l’intimidation des journalistes depuis le 25 juillet », dénonçant une législation de portée générale qui n’a rien à voir avec la profession journalistique du journalisme.