Le Président du Parlement dissous et dirigeant du Mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a exprimé son refus de dissoudre le Parlement.
Et de souligner que son parti n’est pas intéressé par la voie tracée par le Président de la République, Kais Saied, dans le cadre de la fin des mesures exceptionnelles (qui s’achèvent avec les élections du 17 décembre prochain) et ne prendra pas part à cette « pièce de théâtre ».
Dans une interview accordée hier, jeudi 31 mars 2022 à Reuters, Ghannouchi a estimé que ces nouvelles mesures, à savoir la dissolution du Parlement, ne feront qu’approfondir la crise actuelle, d’autant qu’ « il ne s’agit que d’une nouvelle étape visant à ancrer le régime unilatéral du président Saied ».
Ghannouchi a également souligné que « le peuple tunisien n’acceptera pas ces pratiques et les rejettera ».
Dans un autre contexte, il a précisé que son parti poursuivra ses consultations avec les forces démocratiques opposées au « putsch » afin de convenir d’un terrain de travail commun, notant qu’Ennahdha est toujours capable de mobiliser la rue grâce à sa popularité.
Le président de la République Kais Saied a annoncé, mercredi soir, la dissolution du Parlement après avoir recouru à l’article 72 de la Constitution pour préserver l’unité de l’Etat et la sécurité des Tunisiens.
Ledit article stipule que « le Président de la République est le Chef de l’État et le symbole de son unité. Il garantit son indépendance et sa continuité et veille au respect de la Constitution ».