Onze personnes, accusées de corruption financière dans l’affaire dite de « Phosphate Gafsa » vont être traduites devant la chambre criminelle près le Tribunal de première instance de Tunis.
C’est ce qu’a affirmé ce jeudi 7 juillet 2022, Habib Torkhani, porte-parole de la Cour d’appel de Tunis, dans une déclaration à l’agence TAP.
« Toutes les demandes de libération ont été rejetées », a-t-il précisé, soulignant que l’affaire dite d’extraction et du transport des phosphates concerne 11 suspects dont 5 en état de détention, 5 en état de liberté et un autre accusé toujours en fuite.
Les suspects font face à des accusations de « faux » et « usage de faux », et de « corruption administrative et financière » en lien avec des marchés publics d’extraction et de transfert de phosphates.
Cette affaire a éclaté en août 2021 lorsque la justice a émis plusieurs mandats de dépôt et mandats de recherche.
Le juge d’instruction en charge du dossier avait émis 14 mandats de dépôt à l’encontre d’un ancien Secrétaire d’Etat au ministère de l’Industrie, d’un contrôleur d’Etat au ministère des Finances, du directeur des mines au ministère de l’Industrie, du directeur des achats et de deux anciens directeurs généraux à la Compagnie des Phosphates de Gafsa ainsi que quatre directeurs de sociétés de sous-traitance dont deux frères d’un député.