Le président d’Afek Tounes, Fadhel Abdelkefi, a tenu, ce mardi 12 juillet, une conférence de presse pour exprimer clairement sa position quant au référendum du 25 juillet 2022.
A ce titre, il a tenu à rappeler qu’Afek Tounes a été parmi les premiers partis à avoir vu d’un bon oeil les mesures prises le 25 juillet 2021 et le non-retour à l’avant 25 juillet.
« Ce que l’on est en train de vivre depuis une année est d’une arrogance et d’une obstination à tous les niveaux », a-t-il déclaré, insistant sur le fait que » le non ne sera jamais un retour à l’avant 25 juillet ».
Il a clairement fait savoir qu’Afek Tounes votera « non » à une constitution qui va faire reculer la Tunisie, soulignant toutefois qu’il reste favorable a un dialogue national rassemblant toutes les parties.
Dans une pique adressée au président de la République, Fadhel Abdelkefi a tenu à lui rappeler qu’en 2017, Kais Saied était hostile au référendum.
« Kaïs Saïed affirmait que le référendum est un outil de répression et de dictature déguisée », a-t-il rappelé.
D’autre part, il a épinglé les médias publics pour le non respect du principe de neutralité, en permettant au président de la République d’exploiter la télévision nationale, la nuit de l’Aïd, pour faire la promotion du référendum, durant neuf minutes.
Il a estimé qu’il s’agit d’une infraction de l’article 52 de la loi électorale tout comme la nouvelle mouture du projet de Constitution, estimant que le projet soumis au référendum n’est pas celui du 30 juin, mais du 8 juillet, « ce qui influe sur la date légale du référendum », a-t-il dit.