Avant-hier, un tweet « L’affiche (auto)censurĂ©e au printemps des arts » indiquait le retour de la censure, pire l’AUTO-censure, dans le monde de l’art… pour des raisons politico-religieuses.
En effet, après l’ouverture du Printemps des Arts Ă la Marsa, la discorde s’est installĂ©e entre les artistes et les organisateurs du Festival, car l’un d’eux avait demandĂ© Ă un artiste de dĂ©crocher sa pièce, rapporte plusieurs mĂ©dias.
Et comme nous vivons dans une ambiance Ă©lectrique concernant tout ce qui touche Ă la religion, et que l’œuvre en question s’intitule : « La rĂ©publique IslaĂŻque de Tunisie ». Il n’en fallait pas plus pour que ‘l’incomprĂ©hension’ s’installe. Ce qui a poussĂ© certains artistes indĂ©pendants, toujours selon les mĂŞmes sources, Ă dĂ©crocher leurs Ĺ“uvres en signe de solidaritĂ©.
L’indignation s’est répandue sur la toile tunisienne en l’espace de 24h. Le Net était en effervescence.
Nous avons contacté Luca Lucattini, directeur du « Printemps des Arts ». Il nous a déclaré que la polémique qui a éclaté sur certains sites électroniques et réseaux sociaux, découle d’un malentendu et non d’une censure.
L’œuvre du jeune artiste, Electro Jaye a Ă©tĂ© dĂ©crochĂ©e dans l’optique d’une organisation et d’une rĂ©partition des Ĺ“uvres, Ă travers les galeries du Palais Abdellia et non Ă cause d’une quelconque pression de l’État, prĂ©cise L. Lucattini.
L’œuvre en question représente à première vue, presque pêle-mêle, une croix, un croissant étoilé en haut et l’étoile de David en bas.
On a contacté par ailleurs, madame Aicha Gorgi qui nous a confirmé que le tableau en question se trouvait dans la galerie qui porte son nom, au Palais Abdellia et que l’artiste était attendu pour qu’il puisse être accroché.
Toutefois, après la mĂ©saventure de la tĂ©lĂ©diffusion du film d’animation « Persepolis », nous avons compris que la libertĂ© s’arrĂŞtait lĂ oĂą la religion commençait et que nous ne sommes pas Ă l’abri d’une auto-censure !