Le tirage au sort des qualifications africaines de la coupe du monde 2026 effectué, jeudi dernier, a placé les Aigles de Carthage dans le groupe H en compagnie des sélections de la Guinée Equatoriale, la Namibie, le Malawi, le Liberia, la Sao-Tomé et Principe. Nous avons donné la parole à quelques techniciens pour connaître leurs avis sur les chances des Aigles de Carthage.
Kamel Chebli : « Se méfier du Libéria et du Malawi »
« A mon avis, le tirage au sort est très clément pour la Tunisie. Nos adversaires ne sont pas des foudres de guerre, cependant il faut se méfier du Libéria et du Malawi dont un bon nombre de joueurs évoluent en Europe.
Par ailleurs, les Aigles de Carthage, avec une ossature de joueurs chevronnés, évoluant en majeure partie en Europe, ne se laisseront pas faire et auront assez de coffre pour arracher la qualification.
En outre, la coupe du monde constitue depuis toujours une motivation exceptionnelle pour chaque joueur qui aspire à évoluer en pleine lumière pour se faire connaître et augmenter sa valeur marchande. »
Mohamed Ali Mahjoubi : « Nous passerons haut la main »
« A l’époque de l’épopée de l’Argentine, nos confrontations avec les Marocains et les Egyptiens étaient rudes, ces derniers temps, lors de presque tous les tirages au sort des éliminatoires de la coupe du monde, la Tunisie a été chanceuse car elle bénéficiait d’adversaires à la portée et n’éprouvait pas de difficultés à les surpasser.
Concernant ces éliminatoires, cela ne dérogera pas à la règle. Nos concurrents, selon moi, ne pourront pas créer la surprise si on évolue sur notre vrai niveau et on prépare soigneusement chaque confrontation. Les Aigles de Carthage passeront haut la main. »
Jamel Limam : « Penser à rajeunir le groupe »
« Une chance incroyable, toujours en faveur de la Tunisie, lors des éliminatoires de la coupe du monde. Encore une fois, des adversaires qui ne feraient pas le poids et que nous surclasseront sans effort.
2026, c’est demain, les questions qui se posent sont : qu’a-t-on planifié ? Quel technicien prendra en charge le groupe jusqu’à cette échéance ? A mon avis, il faut, d’une part, commencer déjà par rajeunir le groupe car des joueurs comme Msakni, Sliti, Meriah, Maaloul risquent d’avoir les jambes lourdes dans trois ans et, d’autre part, donner plus d’importance à la formation des jeunes.
C’est une honte de n’avoir qu’un ou deux joueurs locaux en Equipe nationale. En outre, jusqu’à quand va-t-on se contenter du premier tour ? Prenez l’exemple du Maroc qui était à deux doigts de passer en finale de la coupe du monde. J’appelle à une prise de conscience pour une réforme du football en Tunisie. »
Slah Fessi : « Pas de tout repos »
« Après avoir jeté un coup d’œil sur l’ensemble des groupes, je constate que tous se valent, qu’il n’y a plus de certitude quant aux valeurs de chaque équipe, car les performances changent d’une année à l’autre.
Les Aigles de Carthage ont eu dans le passédes difficultés face à des équipes de second plan telles que le Cap-Vert, le Malawi, la Guinée Equatoriale, le Zimbabwe ; ce qui signifie que le football en Afrique noire a beaucoup progressé et par conséquent nos prochaines confrontations ne seraient pas de tout repos et qu’il faut les prendre très au sérieux, sinon nous risquons de compromettre nos chances.
Selon moi, nous avons 60% de chance de passer en tête de poule et se qualifier pour la prochaine coupe du monde. »
Othman Najjar : « Théoriquement favoris »
« Je pense que les Tunisiens sont théoriquement favoris par rapport aux autres concurrents. Néanmoins, il ne faut pas oublier que la Guinée Equatoriale nous a créé pas mal de problèmes récemment. En outre, des équipes comme la Namibie et le Malawi sont imprévisibles et pourraient constituer des surprises du groupe H.
A mon avis, il faut évoluer sérieusement face à tous les concurrents, montrer beaucoup de discipline lors de chaque confrontation et la qualification ne nous échappera pas. »
Marouen Guezmir : « Les Aigles de Carthage se qualifieront en marchant »
« Les Aigles de Carthage se qualifieront en marchant. Les adversaires de la Tunisie lui sont nettement inférieurs. Je ne vois pas comment on ne pourrait pas passer. On est chanceux, on doit saisir cette occasion pour prouver notre supériorité.
La qualification est à la portée, tout le travail doit être concentré sur le passage au second tour, voilà l’essentiel. On en a marre d’aller à la coupe du monde seulement pour participer, il faut progresser en visant un palier supérieur. »
Fayçal SMATI