La chambre d’accusation 32 auprès de la Cour d’appel de Tunis a refusé, ce jeudi 5 décembre 2024, de libérer l’ancienne présidente de l’Instance Vérité et Dignité, Sihem Bensedrine.
Le juge d’instruction chargé de l’enquête dans l’affaire concernant Sihem Bensedrine avait émis un mandat de dépôt à son encontre pour des accusations de falsification, détention et usage de documents falsifiés, en lien avec ses fonctions à la tête de l’Instance Vérité et Dignité.
Les avocats de Bensedrine ont annoncé qu’ils avaient fait appel de la décision du juge d’instruction rejetant sa libération, en attendant que le dossier soit transmis à la chambre d’accusation spécialisée dans les affaires de corruption financière auprès de la Cour d’appel de Tunis, qui statuera sur la demande de libération de leur cliente.
Un mandat de dépôt a été émis le 1er août dernier contre Sihem Ben Sedrine, présidente de l’Instance Vérité et Dignité, après sa comparution devant le juge d’instruction.
Les poursuites contre Ben Sedrine sont liées à une enquête menée par le premier juge d’instruction du Pôle judiciaire économique et financier. L’enquête a débuté suite à une plainte déposée par un membre de l’Instance Vérité et Dignité, accusant Ben Sedrine de falsification du rapport final de l’Instance, en lien avec le dossier des compensations de l’État tunisien par la Banque franco-tunisienne.