L’ancien député Sahbi Smara a vu sa détention préventive prolongée de quatre mois supplémentaires sur décision du juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Tunis.
Arrêté le 24 août 2024 à Kairouan, l’ancien député Sahbi Smara a fait l’objet d’un mandat de dépôt délivré le 29 août à son encontre par le premier juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Tunis.
Un deuxième mandat de dépôt avait été délivré contre une deuxième personne pour des faits liés à une tentative de modification du régime constitutionnel de l’État. Ils sont notamment accusés « d’attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement et d’inciter les gens à s’armer les uns contre les autres ».
Il convient de noter que la porte-parole du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, Hanene Gaddes, avait précédemment indiqué que le parquet du pôle avait déjà pris en charge l’enquête concernant des informations fournies par un informateur sur le fait qu’un candidat à l’élection présidentielle, en référence à Mondher Zenaïdi, aurait versé des sommes considérables pour perturber le processus électoral.
Selon Gaddes, les enquêtes ont révélé que les allégations de l’informateur étaient fausses. Il s’est avéré que cet informateur, un ancien député et d’autres personnes avaient fabriqué des documents et des enregistrements dans le but de semer la confusion et de perturber le processus électoral.
Le dossier a été abandonné au profit du parquet du tribunal de première instance de Tunis, qui a décidé d’ouvrir une enquête judiciaire contre les suspects, au nombre de quatre personnes. Deux d’entre eux dont Sahbi Smara ont été placés en détention provisoire, tandis que les deux autres ont été laissés en liberté.
Sahbi Smara, ancien député du Parlement dissous, avait été interpellé le 24 août 2024 dans un café situé au centre-ville de Kairouan avant d’être transféré à Tunis.
Le 30 juin 2021, Sahbi Smara avait suscité la controverse en attaquant violemment Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre en la frappant à coups de poing sous l’hémicycle de l’Assemblée des représentants du peuple.