La grève de la faim entamée par l’ancien homme d’affaires écroué Imed Trabelsi a rouvert le dossier de la réconciliation pénale en Tunisie.
Mabrouk Korchid, avocat et ancien ministre des Domaines de l’Etat rappelle que l’Etat tunisien avait requis plus de 400 millions de dinars à l’époque où il était encore ministre. «A l’époque, nous avons requis près de 400 millions de dinars pour qu’il puisse bénéficier de ce processus, mais les procédures ont été gelées par Ben Sedrine elle-même», détaille-t-il.
Dans une déclaration à La Presse, Korchid estime que les familles Ben Ali et Trabelsi n’ont pas eu droit à un procès équitable.
«Il suffit de rappeler que le fils de Ben Ali, à l’époque mineur, était poursuivi par la justice tunisienne pour les biens qu’il possède, un précédent !», explique-t-il. «La preuve est que ces personnes, à l’égard desquelles je n’éprouve aucun sentiment de compassion, n’ont pas été extradées en Tunisie, tant que les conditions de procès équitables n’ont pas été réunies, et c’était justement le cas de Belhassan Trabelsi», soutient-il.
Le neveu de Leila Trabelsi, l’ancien homme d’affaires Imed Trabelsi, a entamé une grève de la faim depuis la fin de la semaine dernière à sa prison de Mornaguia.
Cette décision intervient en signe de protestation contre ce qu’il appelle un blocage de son dossier de réconciliation pénale.
Le membre du comité de défense de Imed Trabelsi, Issam Samaali avait affirmé que son client a proposé 33 millions de dinars pour bénéficier de la réconciliation pénale.