Il semble que rien ne va plus entre le président de la République et l’UGTT. Pour certains, la prochaine étape promet une confrontation directe entre les deux parties.
Hier, depuis la caserne de l’Aouina, le chef de l’Etat Kais Saied s’est prononcé sur l’œuvre syndicale en Tunisie. Pointant du doigt les individus qui s’acharnent à bloquer les routes et les voies ferrées, le président de la République a affirmé que nul ne peut se prévaloir d’un quelconque motif ou argument pour commettre ces actes. Ces fauteurs ne doivent plus bénéficier de l’impunité, a-t-il encore martelé.
« Oui pour le droit syndical, dès lors qu’il est d’un droit reconnu et garanti par la Constitution », a précisé le chef de l’Etat, dénonçant, à ce propos, les tentatives visant à user de ce droit à des fins politiciennes connues par tous.
Ces affirmations ont été rapidement interceptées par la centrale syndicale dont la réponse n’a pas tardé. C’est son secrétaire-général adjoint Sami Tahri qui brise le silence. Il a rappelé que ce meme discours a été adopté par Bourguiba et Ben Ali et que par la suite des arrestations et des poursuites ont eu lieu.
Tahri a promis que l’UGTT continuera de défendre l’intérêt et les droits des Tunisiens en dépit de ces circonstances.