Ce qu’il faut retenir de l’affaire Hatem Laâouini, seul militant non fixé pour le rapatriement
Israël a annoncé le rapatriement de tous les militants arrêtés à bord du navire Hanzala, qui tentait de briser le blocus de Gaza. Toutefois, le militant tunisien Hatem Laâouini a été exclu de cette procédure, selon le coordinateur Wael Naouar, membre de la campagne tunisienne de soutien à la Palestine.
Dans un message publié sur Facebook, Naouar précise que les autorités d’occupation n’ont pas fixé de date pour son expulsion, contrairement aux autres militants étrangers arrêtés lors de l’opération en mer. Son équipe de défense est actuellement en train d’examiner les détails de son dossier.
La situation de Laâouini est particulièrement délicate du fait de l’absence de relations diplomatiques entre la Tunisie et Israël, ce qui le prive de tout appui consulaire ou de négociation officielle pour sa libération.
Des voix s’élèvent pour exiger sa libération
Turkia Chaïbi, l’épouse de Hatem Laâouini, a rappelé dans une déclaration antérieure que des avocats palestiniens d’Israël (Arabes de 1948) se sont portés volontaires pour assurer sa défense. Elle a souligné que son mari est le plus exposé parmi tous les passagers, faute d’un État pouvant officiellement demander son rapatriement.
Par ailleurs, plusieurs ONG et institutions internationales ont dénoncé l’interception de la flottille en haute mer, la qualifiant de violation du droit international et d’atteinte à la liberté de solidarité humanitaire.
La mission du navire « Hanzala » pour Gaza
Le bateau Hanzala, du nom de l’icône de la résistance créée par le dessinateur palestinien Naji al-Ali, faisait partie d’un nouveau convoi maritime du mouvement « Flottille de la liberté ». Il avait quitté un port européen avec à son bord des militants issus de divers horizons – médecins, juristes, parlementaires, défenseurs des droits humains – pour dénoncer le blocus israélien imposé à Gaza.
L’armée israélienne a intercepté le navire en pleine mer et l’a escorté jusqu’au port d’Ashdod. La majorité des passagers ont depuis été expulsés, à l’exception notable de Hatem El-Aouini.