La Chambre d’accusation relevant de la Cour d’appel de Tunis a décidé, lundi 20 novembre 2023, de déférer l’affaire de « la Chambre noire » du ministère de l’Intérieur devant la Chambre criminelle du Tribunal de première instance de l’Ariana.
La Chambre d’accusation a également décidé de rejeter les demandes de libération de quatre anciens cadres sécuritaires, détenus dans le cadre de cette affaire, dont les anciens directeurs des services spéciaux et de la lutte contre le terrorisme, selon ce que rapporte Mosaique fm.
La Chambre d’accusation a aussi, décidé de classer les charges contre l’ancien ministre de l’Intérieur, Hichem Fourati.
Le juge d’instruction au tribunal de première instance de l’Ariana, chargé d’examiner le dossier avait délivré, le 23 décembre 2022 deux mandats de dépôts dans le cadre de cette affaire contre Mohamed Kheriji, ancien directeur de l’unité antiterroriste d’El Gorjani, et Boubaker Oubeidi, directeur de la conservation des documents à l’Administration générale des services compétents du ministère de l’Intérieur.
Il est à noter que le Comité de défense des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, avait pointé du doigt en premier lieu le mouvement Ennahda pour son implication dans le dossier de l’assassinat à travers son appareil secret, tenant, dans le même contexte, pour responsable le ministre de l’Intérieur de l’époque, Hichem Fourati.
Le Comité de défense l’avait accusé d’avoir fourni des données incorrectes et fausses et de nier l’existence d’une « Chambre noire » au sein du ministère de l’Intérieur, expliquant que les archives privées sont conservées dans un service appelé « Gestion documentaire ».
Il convient également de noter qu’un responsable sécuritaire avait confirmé lors de son témoignage devant le juge d’instruction, l’existence d’une salle « fermée » au ministère de l’Intérieur, contenant des documents qui avaient été apportés au ministère en décembre 2013.