Ce 24 novembre a été une journée noire pour la Tunisie. Un attentat a fait 13 morts et 20 blessés, selon un nouveau bilan actualisé ce mercredi 25 novembre.
On ignore encore les circonstances exactes de l’explosion qui a totalement détruit un bus de la Sécurité présidentielle, mais il ne fait pas de doute qu’il s’agit d’un attentat terroriste comme l’a confirmé, hier, le ministère de l’Intérieur.
La police scientifique devra, quant à elle, déterminer dans quelles conditions cet attentat, pas encore revendiqué, a été commis sachant que plusieurs thèses ont été soulevées.
Gueule de bois
Certaines évoquent un kamikaze qui a fait irruption dans le bus et activé sa ceinture explosive. Une autre version parle d’un véhicule duquel une bomba a été lancée… D’autres encore parlent d’une bombe placée dans le bus.
La Tunisie s’est donc réveillée avec la gueule de bois ce matin, après ce terrible attentat qui a fait 13 martyres à l’avenue Mohamed V à Tunis.
13 morts et 20 blessés
Le ministre de la Santé Said Aidi a annoncé ce nouveau bilan aujourd’hui, mercredi 25 novembre, précisant que 11 martyres ont été identifiés et que deux corps étaient en cours d’identification. Il y a eu également 20 blessés dont 4 parmi les civils, des passants.
La semaine dernière, Rafik Chelli, secrétaire d’Etat chargé de la sécurité avait révélé qu’un projet d’attaque terroriste d’envergure visant entre autres des hôtels et des commissariats de police avait été déjoué.
Mercredi dernier, c’est l’Avenue Habib Bourguiba à Tunis, qui avait été placée en état d’alerte sachant que pendant les week-ends, l’avenue principale de la capitale est fermée à la circulation.
Des messages à décrypter
L’attaque d’hier est une première en Tunisie dans le sens où elle comporte de nombreux messages. C’est la première attaque qui a lieu en plein cœur de la capitale, à environ 200 mètres du ministère de l’Intérieur et juste en face de l’imposant bâtiment qui abritait le siège de l’ex-RCD.
Cet attentat a eu lieu à quelques encablures de l’Office National du Tourisme Tunisien et frappe des agents de la Sécurité Républicaine, tous des jeunes âgés de moins de 30 ans.
Autant de messages à décrypter pour cet attentat qui marque un tournant dans l’approche des terroristes, ces derniers n’hésitant plus à s’attaquer aux civils.
M.C.