Les tensions entre la France et l’Algérie s’aggravent. Ce lundi 12 mai 2025, Alger a décidé l’expulsion de plusieurs fonctionnaires français supplémentaires, selon des sources diplomatiques citées par l’AFP. Cette nouvelle mesure intervient près d’un mois après le renvoi de douze agents français, sur fond de crispation persistante entre les deux pays.
Dimanche, le chargé d’affaires de l’ambassade de France à Alger a été convoqué par les autorités algériennes pour se voir notifier cette décision. Les agents concernés effectuaient des missions de renfort temporaire. Leur nombre exact et la date de leur départ restent inconnus à ce stade.
L’agence de presse officielle APS a rapporté que l’Algérie exige le « rapatriement immédiat » des employés français désignés dans des conditions jugées « irrégulières ». Alger reproche à Paris des « manquements flagrants » aux règles diplomatiques, notamment l’absence de notification ou d’accréditation pour l’affectation de quinze agents français ces derniers mois.
En parallèle, Alger dénonce le blocage de l’agrément de deux nouveaux consuls généraux algériens à Paris et Marseille, ainsi que de sept autres consuls, dont les procédures restent en suspens depuis plus de cinq mois.
Ces mesures s’inscrivent dans une dégradation marquée des relations bilatérales. Après l’expulsion expéditive des douze premiers fonctionnaires français en avril, la France avait répondu par des sanctions similaires. Depuis, le dialogue entre les deux capitales est au point mort.
Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a confirmé dimanche que la relation est « totalement gelée ». L’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet, rappelé à Paris à la mi-avril, n’a toujours pas regagné son poste.