Réunis en urgence dans la capitale qatarie, les dirigeants arabes et islamiques ont affiché, lundi, une unité face à ce qu’ils qualifient de « violation flagrante » de la souveraineté du Qatar. La frappe israélienne qui a visé des responsables du Hamas à Doha a servi de déclencheur à ce sommet exceptionnel, convoqué pour dénoncer ce que le Qatar a décrit comme un acte de « terrorisme d’État ».
Dans leur déclaration finale, les chefs d’État et de gouvernement ont fermement condamné l’attaque israélienne, qualifiée d’« escalade dangereuse » et de « provocation inacceptable » en pleine médiation pour un cessez-le-feu à Gaza. Les participants ont accusé Israël de chercher à torpiller les négociations en cours et de menacer la stabilité régionale.
Le communiqué a appelé tous les États à prendre toutes les mesures légales et efficaces possibles pour empêcher Israël de poursuivre ses actions contre le peuple palestinien, y compris en soutenant les efforts visant à mettre fin à son impunité, à la tenir pour responsable de ses violations et de ses crimes, à lui imposer des sanctions, à suspendre la fourniture, le transfert ou le transit d’armes, de munitions et de matériel militaire, y compris les biens à double usage, ainsi qu’à réexaminer leurs relations diplomatiques et économiques avec elle et à engager des procédures judiciaires à son encontre.
« Cette agression vise non seulement le Qatar, mais aussi les efforts collectifs pour ramener la paix », a déclaré l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, en ouverture du sommet.
Plusieurs dirigeants, dont ceux d’Égypte, de Turquie, d’Arabie saoudite et de Jordanie, ont assuré Doha de leur solidarité face à ce qu’ils considèrent comme une atteinte à sa souveraineté. Ils ont réaffirmé leur soutien au rôle de médiateur joué par le Qatar, en collaboration avec Le Caire et Washington, dans les pourparlers visant à un cessez-le-feu et à la libération des prisonniers.
Un rappel ferme sur la question palestinienne
Le sommet a également permis aux pays arabes et musulmans de réaffirmer leur attachement à la cause palestinienne. Le communiqué final réitère leur soutien à une solution à deux États, sur la base des frontières de 1967, avec Qods-Est comme capitale de l’État palestinien, et appelle la communauté internationale à « assumer ses responsabilités » face aux violations israéliennes.