Une affaire de corruption au sein du Parlement européen, a éclaté, vendredi, amenant les enquêteurs belges à ouvrir une enquête concernant la tentative d’une « organisation criminelle présumée » d’influer sur les politiques de l’Union européenne (UE) au profit « d’un Etat du Golfe », selon la terminologie officielle du parquet fédéral.
Dans ce dossier baptisé « Qatargate », six personnes ont été interpellées à Bruxelles, vendredi et quatre d’entre elles ont été écrouée, hier, dimanche 11 décembre 2022.
Il s’agit d’Eva Kaili, élue socialiste grecque, vice-présidente du Parlement européen, de son compagnon Francesco Giorgi, assistant parlementaire, de Pier-Antonio Panzeri, ex-eurodéputé social-démocrate italien et président de l’ONG bruxelloise Fight Impunity, et de Niccolo Figa-Talamanca, dirigeant de l’ONG No Peace Without Justice.
Luca Visentini, secrétaire général italien de la Confédération syndicale internationale (ITUC), a été mis en examen mais libéré sous condition. Une sixième personne – un assistant parlementaire du Parti populaire européen (PPE, conservateur) –, a été relaxée.
Le père de la vice-présidente du Parlement européen, appréhendé dans un hôtel bruxellois avec un sac d’argent liquide, a été rapidement relâché.
L’affaire est en rapport avec la saisie de centaines de milliers d’euros chez Eva Kaili et chez Panzeri.