Alors qu’elle débute ce lundi son parcours à Wimbledon face à Viktoriya Tomova, Ons Jabeur suscite l’attente d’une Tunisie entière. En quête de rebond après une saison difficile, la finaliste des éditions 2022 et 2023 espère retrouver sur le gazon londonien l’élan qui avait fait d’elle une icône du tennis mondial.
Aujourd’hui, la Tunisie retient son souffle. Tous les regards se tournent vers le gazon sacré de Wimbledon, où Ons Jabeur, notre championne nationale, entame un nouveau chapitre de sa carrière face à la Bulgare Viktoriya Tomova. Un premier tour qui va bien au-delà d’un simple match de tennis.
À 29 ans, Ons Jabeur n’est plus la joueuse classée dans le Top 10 qui enflammait les courts et les cœurs. Actuellement 59e mondiale, elle traverse une saison compliquée, émaillée de blessures et d’éliminations précoces, comme à Eastbourne il y a quelques jours. Pourtant, son nom reste synonyme d’élégance, de créativité et de résilience.
Wimbledon, c’est un tournoi à part. C’est ici qu’en 2022, puis en 2023, Ons Jabeur a offert à la Tunisie – et à l’Afrique – ses plus belles émotions tennistiques, atteignant deux finales consécutives, performance historique et inédite. Ce gazon londonien semble fait pour son jeu, imprévisible et inspiré, capable de déstabiliser les meilleures.
Mais aujourd’hui, l’enjeu est tout autre. Il ne s’agit plus de défendre un rang ou d’aller chercher un titre, mais de retrouver une dynamique, une confiance, une identité de jeu. De prouver que l’histoire n’est pas finie. Que malgré le classement, malgré les doutes, l’étincelle est toujours là.
Le défi ne sera pas simple. Si elle passe Tomova, se dressera peut-être devant elle Jelena Ostapenko, 20e mondiale, joueuse redoutable et imprévisible. Mais Ons Jabeur n’a jamais fui la difficulté. Et c’est précisément dans l’adversité qu’elle a souvent trouvé son plus beau tennis.
Ce lundi 30 juin, ce n’est pas seulement une joueuse qui entre en lice. C’est une nation entière qui vibre à l’unisson. Wimbledon 2025 est peut-être l’occasion de rallumer la flamme, de rappeler à tous – et à elle-même – que le rêve peut encore recommencer.