« Mille et un posters de cinéma » au CinéMadart : Une immersion cinématographique captivante
Hier soir, au CinéMadart à Carthage, s’est déroulé l’événement tant attendu : le vernissage de l’exposition-vente « Mille et un posters de cinéma« . Une plongée fascinante dans l’univers foisonnant du septième art, où les affiches se faisaient messagères d’histoires, d’émotions et de souvenirs.
Dès les premiers pas dans la salle, l’ambiance cinématographique était palpable. Les murs, les recoins, jusqu’au sol lui-même, étaient ornés d’une variété d’affiches aussi diverse que captivante. Du cinéma tunisien au cinéma égyptien, du cinéma américain au cinéma français, chaque recoin de l’espace était une invitation à un voyage à travers les années et les genres.
Parmi cette multitude, on pouvait admirer des affiches de toutes tailles et de toutes époques. De l’imposante affiche géante d’un film d’Abdelhalim Hafez, fièrement installée sur le sol, aux modestes formats A4, chaque affiche racontait sa propre histoire. Certaines semblaient avoir traversé les décennies, comme celle d’Osfour Stah (1990) de Férid Boughedir (lui-même présent), marquée par les cicatrices du temps, témoignant ainsi de son vécu et de son histoire. D’autres, plus récentes, comme celles du documentaire Les filles d’Olfa de Kaouther Ben Hania, nommé à l’Oscar 2024 du Meilleur Film Documentaire, reflétaient la vitalité et la diversité du cinéma tunisien contemporain.
Une affiche spéciale a particulièrement retenu l’attention : celle du film Les filles d’Olfa, dans sa version « originale » qui avait accompagné le film à Cannes pour sa première. Il faut rappeler que Les filles d’Olfa était le premier film tunisien en sélection officielle à Cannes depuis 1970.
À côté des affiches de cinéma, l’artiste syrien Eyyam Elululu présentait ses œuvres inspirées du cinéma égyptien. Il exposait des tableaux, des sacs, des taies de coussin et des blocs-notes qui témoignaient de son talent et de son amour pour cet univers artistique.
Les visiteurs étaient nombreux à répondre à l’appel de cette exposition unique. Certains, par simple curiosité, d’autres par passion dévorante pour le cinéma, cherchaient la perle rare, l’affiche qui ferait battre leur cœur de cinéphile.
À noter que cette exposition se prolongera jusqu’au 18 Février, offrant ainsi aux amateurs de cinéma l’opportunité de s’immerger davantage dans cet univers envoûtant. Des activités sont également prévues, telles qu’un café-causerie le samedi 17 à 11h30, suivi d’un quiz cinéma à 17h, pour prolonger les échanges et les découvertes.
Personnellement, j’ai été enchantée par cette expérience cinématographique immersive. À la recherche d’affiches qui résonnent avec mes propres souvenirs et émotions, j’ai savouré chaque instant passé au milieu de ces trésors visuels. Une soirée inoubliable, où le cinéma était roi et où les passions se sont rencontrées dans un tourbillon de couleurs et de récits.
De plus, en signe de solidarité envers la Palestine, qui subit actuellement un véritable massacre, un drapeau palestinien est accroché juste devant la porte d’entrée. Cette initiative témoigne de l’engagement de la salle CinéMadart envers les valeurs humanitaires. Depuis le début du conflit, la salle CinéMadart a maintenu son soutien aux Palestiniens en organisant régulièrement des projections de films palestiniens et diverses activités artistiques, offrant ainsi un espace de sensibilisation et de solidarité envers ce peuple opprimé.
Neïla Driss