A la fin de Ramadan, il est de coutume de gratifier celles qui ont passé une bonne partie du mois dans les cuisines. À cette fin, les ménagères reçoivent une somme rondelette ou un cadeau qui sont désignés par l’appellation « haq el melh ».
Littéralement, cette expression signifie « le droit du sel » ce qui d’ailleurs, nous renvoie tout droit au terme de salaire. Ce droit du sel est une compensation pour le temps donné à la famille, devant les fourneaux.
Cette récompense qui est offerte dans le strict cadre familial, rétribue les efforts et l’ingéniosité de celles qui ont eu à préparer les repas en variant les menus et en étant attentives aux souhaits de chacun.
Cette taxe sur l’ardeur culinaire est aussi un jeu qui dans les familles, permet d’honorer les cordons bleus qui, parfois, goûtent subrepticement aux plats qu’elles sont en train de préparer, pour en mesurer la teneur en sel, au risque de rompre leur jeûne.
Au fait, ce risque est couvert par le « haq el melh » qui à la fin du mois saint, vient remettre les pendules à l’heure des bilans.