Partie de rien, avec un modeste micro-crédit, Rqaya emploie maintenant 17 personnes et a agrandi son atelier à Kairouan.
A l’entrée de Kairouan, non loin du siège du gouvernorat, se trouve un atelier de fabrication de makroudh. Ces petits gâteaux traditionnels sont préparés de diverses manières, avec différentes farces aux dattes ou aux fruits secs.
Les makroudh de Rqaya ont une saveur supplémentaire, celle d’une success-story modeste il est vrai mais exemplaire à plus d’un titre. Il y a quelques années, Rqaya a rêvé de ce projet qui consisterait à fabriquer des gâteaux selon une recette ancestrale.
Dans son entourage familial, personne n’avait cru en sa capacité de lancer une petite entreprise. Son mari fut d’ailleurs le premier à mettre en doute sa démarche, appuyé par les autres membres de la famille.
Crédit : Hatem Bourial
Pourtant Rqaya a persévéré, pu obtenir un micro-crédit et créer son projet avec très peu de moyens. La qualité des produits et le bouche à oreille aidant, le projet allait vite prendre son essor et, aujourd’hui, Rqaya maintient le cap et continue à miser sur la qualité.
Désormais, elle emploie 17 personnes dans un petit atelier d’une propreté irréprochable. Pour l’anecdote, même son mari fait maintenant partie des employés !
Mieux que n’importe quel discours, le parcours de Rqaya montre que le succès est au rendez-vous lorsque les projets sont viables et d’une taille maîtrisée.
L’exemple de Rqaya pourrait inspirer beaucoup de jeunes qui, souvent, ne parviennent pas à faire le premier pas dans la bonne direction.
De fait, de nombreux jeunes ont oublié leurs diplômes obsolètes et se sont lancés dans de petits projets qui leur permettent de faire partie des actifs.
Faut-il le répéter: il n’y a pas de sot métier et c’est par le travail qu’on avance. La belle aventure de Rqaya, même si elle ne lui rapporte pas des milliards, est à méditer car elle montre que tout se conquiert par le travail.